MARIE LUMIERE
« Servir les autres, telle est ma raison de vie »
La personne
Marie Lumière, à l’état civil DJUIDJE Marie Rosine, est née en 1957 à Bandjoun, dans la région dans la région de l’Ouest Cameroun, de Feu FOTSO François et CHEMGNE Rose. Aînée des six enfants de sa maman, sa naissance sera prédite à son père. Ses parents avaient des difficultés de conception et son papa n’était pas chrétien. Mais, un jour que celui-ci était assis au coin du feu dans la cuisine familiale, il eut une vision au cours de laquelle la Sainte Vierge marie lui remit un paquet en disant : « Garde ce paquet. Quand il s’ouvrira, tu lui donneras le nom de Marie. Cet enfant ne pourra être l’homonyme de ta mère car elle naîtra un jour de marché. A cette heure-là, tu seras de retour du marché accompagné d’un ami qui portera un fusil… ». Tout se passa comme cela avait été annoncé. Sur le cou du nouveau-né, se verra les marques d’un collier. A cause de cet objet, signe d’une mission particulière à laquelle est dédiée l’enfant, il sera conseillé aux parents de la faire garder à la Chefferie.
Au fil des années, Marie va se révéler spéciale par les actes qu’elle pose, au grand étonnement de son entourage qui pensait que cette situation était de nature à l’exposer négativement. Marie raconte qu’alors qu’elle avait six (06) mois, sa mère l’amena chez un marabout. Celui-ci lui noua des gris-gris autour de la taille. De retour à la concession paternelle, sa maman constate que ces gris-gris n’étaient plus sur l’enfant. Elle décide de retourner chez le marabout. En cours de route, elle rencontre un homme sortant de l’Eglise Catholique de HOCK qui la conseille de ne plus jamais amener l’enfant chez des guérisseurs ou marabouts et autres diseurs de bonne aventure.
A quatre ans, alors que sa grand-mère avait préparé un mets de macabo pilé avec du haricot pour son goûter au champ, Marie demanda une petite part pour qu’elle puisse le partager avec ses copine de jeu. Grand-mère ne l’entendit pas de cette oreille et emporta tout le repas pour le champ. Cependant, en cours de route, elle fût victime d’un accident. Elle tomba dans un ravin mais s’en sortit avec de nombreuses contusions, mais la nourriture resta intacte. La petite Marie demanda un peu d’eau chaude qu’elle utilisa pour masser la malade. Elle lui donnera aussi un peu à boire et sa grand-mère recouvrera sa santé.
Marie souffrira de l’incompréhension des autres. Elle raconte qu’un jour dans la plantation de sa grand-mère, elle invita sa cousine à prier avec elle. Sa grand-mère s’y opposa en disant que Marie risquerait d’entraîner sa cousine dans « ses histoires ». Ces différentes frustrations l’amenèrent à rester réserver observant le monde sans rien dire.
Marie effectue ses études primaires à l’école de la Mission Catholique de HOCK. A l’école, ses petits camarades lui donnent le surnom de « YAWE » parce que très souvent, elle passait du temps à méditer le chapelet et à chanter les louanges divines. Ce qui attirera l’attention des prélats et de ses maîtres d’école.
Elle poursuit ses études à l’Ecole de la Renaissance Maria Goretti de New-Bell où elle achèvera son cycle primaire en 1973 avant d’intégrer le Centre Féminin d’Apprentissage d’Akwa où elle sera formée au métier de Couturière.
En 1976, elle convole en juste noces civilement et religieusement avec Monsieur OUAMBO René. Le jeune couple s’installera d’abord à Buea où ce dernier exerce le métier de tailleur, avant de revenir définitivement à Douala en décembre 1979. Jusqu’à ce jour, Marie exerce parallèlement à son métier de couturière des activités commerciales. Elle épaule son mari dans ses activités agropastorales, ce qui leur permet de prendre soin et de soutenir leur famille.
Sa révélation
Marie Lumière dit avoir eu sa première vision à l’âge de neuf ans. Elle le raconta à son père qui lui recommanda de garder le silence dessus. En 1972, elle reçut la visite de la Vierge Marie qui lui dit ceci : « Tu vas servir mon Fils et Dieu lui-même ». Elle en parla au curé de sa paroisse le Père SALVADOR qui l’invita à beaucoup prier pour ne pas tomber dans les pièges du démon. Il lui recommanda surtout de rester obéissante envers Dieu et ses parents et de prier également la Vierge Marie. C’est ainsi qu’elle adhère à la Légion des filles de Marie de la Paroisse New-Bell bamiléké.
Elle déclare : « Maman [NDLR: La Vierge Marie] me disait beaucoup de choses, surtout pour les pauvres et les malheureux. Lorsqu’elle me dit que j’allais servir Dieu et son fils, je pris peur et je lui répondis que j’étais toute jeune et ne pouvais supporter cette charge. J’étais assaillie par une foule d’idées. J’avais peur de ne pas être à la hauteur, de parler devant les gens. Je voyais les difficultés de cette mission. Je voyais la haine, la jalousie et les mensonges dont je souffrirai. Je me demandais qui suis-je pour que le seigneur porte son choix sur moi pour un tel fardeau. Saurai-je mériter la confiance du Seigneur ? Je ne pouvais pas parler de cela à mon mari de peur qu’il ne me prenne pour une Megne Si. Le Seigneur me dit qu’il m’enverrai vers un de ses serviteurs ».
En 1980, Marie Rosine va sur Yaoundé à la rencontre du Prophète Père SOFFO. « Je lui parlais de mes souffrances. Je lui annonçais aussi qu’il devait faire attention à ce qu’une femme ne le détruise pas. Il fit venir mon mari et lui expliqua ce qui passait et qui j’étais. Celui-ci à son tour alla tout rapporter à mon père. Mon père se mit à genoux en disant: "Seigneur, tout se passe comme tu l’avais promis".
Après plusieurs tergiversations, Marie accepta son destin et prit officiellement service le 22 janvier 1982 devant Dieu, en présence de Jésus-Christ, de la Vierge Marie, de saintes Thérèse et Monique, et d’autres saints et anges. Elle prit le nom de baptême de « Marie Lumière ». Sa Mission est d’éclairer les Hommes sur les enseignements divins. Elle commencera son travail officiellement près de la Prophétesse Mallah à Bépenda.
La guérison des malades, l’exhortation à la repentance, à la connaissance de Dieu, l’appel au retour dans les églises pour arroser sa foi sont le contenu de son travail. Des aveugles recouvrent la vue ; des sourds entendent ; des cœurs aigris retrouvent la joie de vivre, tout ceci gratuitement, sans campagne de publicité. Par le bouche à oreille, elle reçoit près de deux mille âmes par jour. L’œuvre du Seigneur est grandissante et les fruits se font plus nombreux.
Face à l’extrême précarité des femmes de son quartier, elle entreprend parallèlement des coachings en économie solidaire et gestion des revenus communautaires dans le respect des valeurs africaines. Des formations sur des activités génératrices de revenus dispensées gratuitement par ses soins ont pour but de permettre aux bénéficiaires d’assurer leur autonomisation financière. Ceux-ci à leur tour forment les autres pour la pérennisation des initiatives.
Toutefois, au début des années 1990, suites aux troubles et épreuves subis avec la déchéance de Mallah, Marie Lumière sera amenée à quitter Bépenda pour rejoindre le camp de Douala Makepe au lieu-dit Ancienne décharge. Depuis le 31 juillet 1995, elle y continue la mission pour laquelle elle a pris l’engagement céleste il y’a près de 36 ans aujourd’hui, « Ma vie au service des autres », malgré toutes les difficultés dont elle avait eu connaissance et conscience dès sa tendre jeunesse.
Son oeuvre
Depuis près de 36 ans, La Prophétesse Marie Lumière travaille pour le salut des Hommes. Elle poursuit son rôle d'éducatrice spirituelle des Hommes afin que ceux-ci puissent mériter les faveurs divines. « La parole de Dieu que je vous donne sera une arme pour tenir tête au démon. Si vous tenez à cela, vous vivrez plus. Il y'a un Dieu vivant pour tout le monde. Mettez du poids en votre Seigneur, croyez sans peur. Ne permettez pas aux gens de vous dérouter. Chaque jour de votre vie, dites-lui quelque chose. "Seigneur, qu'ai-je fait aujourd'hui pour te plaire?" Telle est la question que vous devez vous poser chaque jour. Il s'agit de prendre la ferme décision de refuser tout ce qui est mal et qui peut lui déplaire. Lorsque la faiblesse t'envahit, aie foi en Lui et prends courage. Faites face et ayez le courage de dire "Je peux". La persévérance et la détermination te conduiront sur le chemin du succès. ».
Outre l'exécution de sa mission suscitée, Marie Lumière met un accent particulier sur l'éducation de la Jeunesse, la pérennisation des valeurs et traditions africaines, l'exhortation aux développement de projets d'entreprise devant favoriser l'auto emploi, la réduction du chômage et l'éloignement de la Jeunesse des vices tels que la drogue, la dépravation des mœurs, l'immigration clandestine, la paresse. C'est dans ce sens qu’elle accompagne les jeunes en entrepreneuriat dans divers domaines, eu égard à sa longue expérience en tant que opératrice économique. La particularité de son coaching est qu'elle met un point d'honneur sur la culture de l'honnêteté et l'intégrité dans la conduite des affaires.
Elle exhorte au développement de l'économie solidaire, le partage des connaissances pour la pérennisation des enseignements et des processus de fabrication d'une génération à l'autre, en demandant aux hommes de privilégier la collaboration à la compétition déloyale.
"Permettre aux Hommes d'éviter la maladie d'occupation et d'acquérir le nécessaire pour réussir dans leurs vies, c'est une nouvelle forme de l'œuvre des prophètes." Dixit Prophétesse Marie Lumière.